lundi 4 avril 2005

Les efforts de la Fondation Mère Sofia plombés par un « pêché d’orgueil » de la chaîne du bonheur?

Fondation Mère Sofia

Lausanne, 4 avril 2005 – Après avoir subi de plein fouet la récession de 2003, la Fondation Mère Sofia a redressé la barre en 2004. Mais le début 2005 semble hélas annoncer des temps à nouveau difficiles. La faute au tsunami ?

Tout au long de l’année 2004, les dirigeants de la Fondation Mère Sofia ont veillé à redresser la barre, en touchant le moins possible aux prestations aux usagers. Ainsi, entre les mesures d’économies prises et surtout les efforts de recherche d’argent, la Fondation qui ne savait pas en mars 2004 si elle pourrait atteindre l’été a pu poursuivre son aide aux plus démunis, a réussi à passer le cap et vise à pérenniser certaines de ses actions. La course aux sponsors va désormais avoir lieu dans le cadre des Fêtes de Lausanne. Quant au kit de survie, il sera vendu lors du 1er week-end de novembre, mais sur 2 journées. Par ailleurs, d’autres projets permettant une meilleure rentrée de financement privés sont à l’étude.

Malheureusement ces aspects positifs doivent être relativisés par un début d’année des plus mauvais : la comparaison des dons reçus en fin d’année 2004 et en début 2005 montre une chute impressionnante. « Je me demande si les personnes qui dirigent la Chaîne du Bonheur n’ont pas commis une sorte de péché d’orgueil » s’est interrogé Stéphane Montangero, président de la Fondation Mère Sofia. Loin de vouloir nier la détresse des personnes pour lesquelles la générosité du public a dépassé tous les records, le président de l’institution créée par la Petite Mère a plutôt posé un certain nombre de questions, notamment une, cruciale pour la Fondation comme pour des milliers d’autres institutions : quels seront les effets secondaires de cette récolte d’argent post tsunami ? Il estime que la journée nationale n’aurait pas été nécessaire vu l’élan de générosité majeur déjà déployé et que cette dernière va péjorer les conditions de recherches de fonds, déjà difficiles, de bons nombre d’organisations. « Le porte-monnaie des gens et des entreprises qui font preuve de solidarité n’est malheureusement pas extensible à l’infini, surtout en temps de crise » a ajouté Stéphane Montangero.

Enfin, les dirigeants de la Fondation ont tenu à remercier le public, ainsi que les entreprises, qui ont répondu aux appels au secours de 2004 et ont ainsi permis à la Fondation de poursuivre son travail auprès des plus démunis de la société. Pour rappel, la Fondation doit trouver chaque année près de 400’000.- de dons privés, soit plus de 1’000.- par jour pour pouvoir mener à bien la mission léguée par la Petite Mère. « Aujourd’hui encore plus qu’hier, notre travail au quotidien, avec les blessés de la vie et les rejetés de tous, est fondamental » a conclu le président de la Fondation Mère Sofia.

Informations :

Stéphane Montangero, président du Conseil de fondation, 079/252 71 88